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Assia Djebar (arabe : آسيا جبار) de son vrai nom Fatima-Zohra Imalayène, est une écrivaine algérienne d’expression française, auteur de romans, nouvelles, poésies et essais.
Née dans une famille de petite bourgeoisie traditionnelle algérienne, elle fait ses études à partir de 10 ans, au collège de Blida où elle commence à apprendre le grec ancien, le latin et l’anglais. En 1953, elle obtient le baccalauréat. En 1954, elle entre en khâgne à Paris (lycée Fénelon). L’année suivante, elle entre à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, où elle choisit l’étude de l’Histoire.
En 1957, elle publie son premier roman, « La Soif », adoptant un nom de plume, Assia Djebar. Elle épouse l’écrivain Walid Carn puis quitte la France.
À partir de 1959, elle étudie et enseigne l’histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. Le 1er juillet 1962, elle retourne en Algérie. Elle est professeur d’histoire à l’université d’Alger, jusqu’en 1965, où l’enseignement de l’histoire et de la philosophie passe en langue arabe.
De 1966 à 1975, elle réside le plus souvent en France (Paris), et séjourne régulièrement en Algérie. Elle écrit la pièce « Rouge l’aube » avec son premier mari. Elle se remarie avec Malek Alloula.
Elle réalise deux films, « La Nouba des Femmes du Mont Chenoua » en 1978 et « La Zerda ou les chants de l’oubli » en 1982. Son recueil de nouvelles « Femmes d’Alger dans leur appartement » est publié en 1980.
De 1995 à 2001, elle est directrice du Centre d’études françaises et francophones de Louisiane aux États-Unis. En 1999, elle est élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et le 16 juin 2005, à l’Académie française.
Depuis 2001, elle enseignait au département d’études françaises de l’université de New York.
Série de 3 conférences autour de l’œuvre d’Assia :
Les conférences seront facilitées par Esma Azzouz, docteure en littérature francophone et comparée et ponctuées de lecture de textes d’Assia Djebar en arabe et en français.
Exposition ouverte au public à partir de 10h (du 4 au 31 mars).
Un événement en partenariat avec le Consulat général d’Algérie à Lyon et l’association Coup de Soleil Aura
Synopsis
Une femme de trente ans, Lila, architecte, et son retour dans la région natale, vers les montagnes du Chenoua, en compagnie de sa fille et de son mari, immobilisé sur sa chaise roulante suite à un accident.
Son rapport de couple semble une impasse, le désir de la jeune femme absent. Le mari, qui incarne ici la double impuissance – physique et émotive – par rapport au changement, l’observe dans son sommeil, figé et muet derrière une fenêtre.
Sommeil agité, habité par l’expérience de la prison (résistante, Lila a été libérée à la fin de la guerre), par la douleur de la perte de ses parents. Le silence est accablant dans la maison rustique où la famille réside. Lila entre et sort continuellement de la maison, part à la recherche de témoignages sur la disparition du frère pendant la guerre, questionne les paysannes, les travailleuses saisonnières des coopératives, les femmes qui furent engagées dans la résistance. Des allers et retours entre une maison et l’autre, entre tradition et modernité, entre histoire et présent, entre musique populaire traditionnelle et musique savante incarnée par des œuvres de Bêla Bartok, qui séjourna en Algérie en 1913, dans une « Algérie presque muette », écrit Djebar, pour étudier la musique populaire. Ce film lui est d’ailleurs aussi dédié. ..
Réalisateur(s) : Djebar, Assia
Type : Long métrage
Genre : Fiction
Année 1977b /115’
» J’ai pensé sincèrement que je pouvais devenir écrivain francophone. Mais pendant ces années de silence, j’ai compris qu’il y avait des problèmes de la langue arabe écrite qui ne relèvent pas actuellement de ma compétence. C’est différent au niveau de la langue de tous les jours. C’est pourquoi, faire du cinéma pour moi ce n’est pas abandonner le mot pour l’image. C’est faire de l’image-son. C’est effectuer un retour aux sources du langage « .
Assia Djebar