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Dans un dialogue épistolaire fictif entre un père et sa fille partie faire le djihad, l’auteur, de confession musulmane, s’interroge sur les motivations qui poussent des jeunes gens à tuer au nom de Dieu.
Nour a 20 ans. Elle décide de quitter son pays, sa famille, ses amis, pour rejoindre en Irak l’homme qu’elle a épousé, un lieutenant de Daesh.
Une décision à laquelle ne peut se résoudre son père, brillant universitaire, musulman pratiquant et épris de la philosophie des Lumières.
Nour et son père s’écriront, pour ne pas rompre le lien précieux qui les unit.
Au-delà de l’incompréhension, cette correspondance porte un message d’espoir, celui de la réconciliation des générations futures. Au-delà des croyances, elle révèle que seule la vie est sacrée.
Depuis des mois, je suis pris d’assaut par une question : « pourquoi des jeunes hommes et des jeunes femmes, nés dans mon pays, issus de ma culture, dont les appartenances semblent recouvrir les miennes, décident-ils de partir dans un pays en guerre, et pour certains de tuer au nom d’un dieu qui est aussi le mien ? »
Cette question violente a pris une dimension nouvelle le soir du 13 novembre 2015. J’ai réalisé la fragilité de nos certitudes, la fragilité de notre monde, les limites de notre raison. Et, surtout, j’ai ressenti l’absence de rencontre, d’échange, entre ces deux mondes qui se font face dorénavant et que j’aurai bien du mal à nommer : « civilisation contre barbarie ? » « raison contre religion ? » « modernité contre archaïsme ? »
C’est ainsi qu’a pris forme peu à peu ce dialogue entre deux êtres qui ne peuvent renoncer l’un à l’autre, un père et sa fille, parce que l’amour qui les unit reste plus fort que tout. Et pourtant, tout les sépare. L’esprit critique du père est retourné contre lui : les principes auxquels il croyait sont devenus des armes aux mains de sa fille. L’impuissance de deux êtres si proches, si complices, à établir un dialogue, à trouver une entente, un point d’accord, est la brûlure qui traverse ce texte.
« Extrêmement beau. » – Le Parisien
« Une pièce qui donne à réfléchir. » – BFM TV
« La rengaine nécessaire de l’amour. » – Le Figaro
« Un texte fort et nuancé. » – Le Monde